LYON-TURIN: Dominique DORD répond à Louis BESSON
« Jean-Pierre VIAL, Michel DANTIN, Luc BERTHOUD, Xavier DULLIN et moi-même travaillons ensemble sans relâche avec de nombreux élus et acteurs socioéconomiques depuis15 ans pour que la priorité soit donnée aux marchandises dans ce grand projet international.
Ne mélangeons pas tous les sujets.
Le tunnel de base Saint-Jean-de-Maurienne – Orbasanno a fait l’objet d’un accord entre la France et l’Italie acté à Rome cette semaine. Nous nous félicitons de cet aboutissement.
Mais ce n’est pas le sujet de l’enquête publique à venir en janvier !
Le projet prévoit depuis toujours une ligne fret sous Chartreuse et une ligne passager vers Chambéry.
L’idée d’une liaison mixte voyageurs et fret entre Lyon-Chambéry est apparue seulement l’année dernière à l’occasion de la candidature, non retenue, d’Annecy aux JO ! Elle ne peut pas constituer la phase prioritaire de l’accés au tunnel de base.
Ce serait absurde. On investirait en effet des centaines de millions pour transporter marchandises et voyageurs à grande vitesse jusque dans la cluse de Chambéry, et après ?
Après, rien. Ou plutôt si, après Chambéry, les trains, notamment de marchandises retrouveraient la ligne historique à petite vitesse jusqu’en combe de Savoie! Est-ce là l’ambition du Lyon-Turin ?
Non. Nous redisons avec force que l’objectif à atteindre est la construction d’une voie entièrement nouvelle pour les marchandises entre Lyon et Turin évitant Chambéry en passant sous Chartreuse.
Le projet soumis à enquête publique dans quelques semaines renvoie à plus tard le percement de ce tunnel pour les marchandises, c’est-à-dire à jamais car la France n’aura vraissemblablement pas les moyens de le financer seule. C’est pour cela que nous réclamons son inscription dans la section internationale financée aussi par l’Union Européenne.
C’est l’objet de notre demande au Président de la République. Pour ne pas brader l’ambition écologique historique du Lyon-Turin ».